
Un petit post juste pour le petit souvenir.
Au moins, à la fin de la journée, il y avait de la bonne neige.
Je réserve la photo de Dominique avec sa moustache gelée pour une autre occasion.
Un espace pour partager ! Une belle gang d'ami(e)s, tous dispatchés un peu partout en France. De rares occasions de se voir et pourtant tant de choses à partager. On pourra désormais le faire ici. Vos coups de gueule, de cœur ou tout simplement envie de donner quelques nouvelles, lâchez vous et surtout faites vous plaisir !
Les petits mercredi politique de gaets n°2 : Sea, Sex & Guns
Je suis tombé sur un petit article qui m’a fortement impressionné et doucement fait rire il y a pas très longtemps. Et comme par hasard, il émanait d’un état des USA qui a toute ma vénération, et cet état, c’est évidemment… le Texas. Ne vous méprenez pas, je ne suis absolument pas anti-américain ! La plupart de ceux-ci sont très cosmopolites, habitent dans des grandes villes, ne possèdent pas (trop) d’armes à feu (quoique, dans la ville de Washington, on décompte 600.000 armes pour 570.000 habitants), savent que le monde n’a pas été créé en 7 jours et ne mêlent pas trop politique, argent et religion. Le seul problème, c’est que la minorité qui fait le contraire est très représentée et influence beaucoup les médias (vive Fox News !!) et par conséquent la direction politique que prend le pays. Mais bon, cela existe dans beaucoup de pays, c’est juste plus visible lorsque les décisions de ce pays affectent le monde entier.
Bref, le Texas donc. Patrie des conservateurs les plus à droite, de la fameuse NRA, détenteur du plus grand nombre d’exécutions par an derrière
Alors d’où vient cette idée de considérer que la détention d’armes est un bon moyen de se protéger ? Plus que ça, même. La plupart des habitants des états du Sud pensent que les armes à feu sont les garants de la paix civile, plus que la police. Eh bien, tout d’abord, cela tient au fait que chez les américains, la sécurité du peuple n’est pas assurée de façon globale. On considère que l’individu prime et que toute décision se doit d’accroitre ou de mieux protéger chaque citoyen (et pas tous les citoyens). Aux USA, la sécurité est quelque chose de personnel alors que c’est une affaire de protection par l’état dans les autres pays. Et cela marche pour beaucoup de chose : lorsqu’on dit que les Etats-Unis sont le pays le plus individualiste du monde, ce n’est pas un euphémisme : l’important c’est soit ! Même si on a fumé toute sa vie en sachant parfaitement que c’était nocif, on essaye quand même de ramasser un peu d’argent en attaquant les grandes industries du tabac (regardez "thank you for smoking" un jour où vous aurez le temps).
La seconde chose, c’est cette espèce de mentalité de cowboy qui est malgré tout resté très ancré dans les mœurs, l’idée qu’il faut se battre et tuer pour se défendre, et que la seconde alternative n’est pas quelque chose de répréhensible, bien au contraire. Il s’agirait presque d’un acte héroïque.
Le plus grave reste sans doute de ne pas comprendre que la prolifération des armes ne garantit pas la sécurité des personnes (Kevin Spacey en fait un joli discours dans "la vie de David Gale"). Comme quoi, on peut se considérer les leaders du monde soi disant démocratique et libre, et ne pas comprendre ce que tous les autres considèrent comme allant de soi depuis plus d'un siècle.
La prochaine fois, nous changerons de pays pour aller voir du côté israélien ou russe. Histoire de se rendre compte que d’autres coins du monde craignent aussi un peu.
Alors comme il parait que l’on peut faire un peu ce que l’on veut sur ce blog, j’en profite ! Après la revue culturelle (excellent Boris ! ça m’a rappelé des soirées lointaines), voici la revue politique !
Le petit Mercredi politique de gaets n°1 : Quand le Monde regarde…
La plupart des yeux du monde sont aujourd’hui tournés vers les USA, en un moment de félicité et d’auto-gratification à faire pleurer un membre du Parti chinois. Évidemment, on ne peut que se réjouir de voir les démocrates revenir à la maison blanche et les faucons la quitter, mais il est assez difficile d’imaginer que la politique étrangère qu’appliquent les USA va soudainement changer. Avec un peu de recul, on pourrait sans doute considérer que toutes ces décisions affectant le monde participent de plusieurs principes bien encrés dans le cœur des Américains, chacun étant intimement liés aux autres afin de donner cet espèce de sentiment de supériorité et de domination qui hérisse tant le monde mais qu’aucun brave citoyen américain ne semble trouver déplacé.
Le premier de ces principes est ce que l’on pourrait appeler le complexe du sauveur. Et, à proprement parler, on ne peut pas dire qu’il soir réellement usurpé. Par deux fois dans le XXème siècle les USA ont (plus ou moins) sauvé le vieil occident de la guerre, sans compter le combat contre la peste rouge (heureusement que Vincent n’était pas du côté soviétique à ce moment là, ou on parlerait tous russe). Bref, lorsque quelque chose ne va pas dans le monde et que les médias sont suffisamment intéressés pour en parler, l’opinion est rapidement convaincue que leur gouvernement doit intervenir, quelque soit le problème, sa complexité ou le degré d’implication qu’il peut impliquer.
En second vient un sentiment d’invincibilité, là encore pas totalement sans fondement. Quand jamais on a été attaqué (enfin, presque) sur son propre territoire, ça rend à la fois très sûr de soi et franchement paranoïaque.
Enfin tout américain est convaincu que son pays (et lui personnellement, cela va sans dire) détient la Vérité (avec un grand V). Le modèle américain, les valeurs américaines et donc la politique américaine est presque sous mandat divin si on écoute la plupart des Texans. La relation du peuple avec la foi en est sans doute la cause. Bush (comme Obama d’ailleurs) n’ont cessé de faire appel à Dieu dans leur campagne, comme pendant leur mandat. Si le pape n’existait pas, je pense que certains présidents se seraient autoproclamés envoyés de Dieu sur terre. Quel que soit les choses que l’on fait (déclencher des guerres, autoriser la torture, et j’en passe) rien n’est vraiment trop moche lorsqu’on est en croisade contre le Mal.
Voilà un joli petit portrait de nos compatriotes outre-atlantistes. On dit que chaque peuple a ses propres démons, ceux des USA sont franchement impressionnants. D’un autre côté, nous autres petits français sommes, aux yeux du monde, arrogants, colériques et pas franchement pieux (et sincèrement notre président est assez représentatif de ces qualités). Comme quoi, malgré toute notre bonne volonté, on est parfois victime de nos propres clichés !
La suite au prochain épisode ! Et n’oubliez pas, sauvez un arbre, mangez un castor ! (je rends hommage à l’auteur de cette phrase)
PS : En prime, une petite BD, je conseille d’aller voir le blog auquel elle est liée.