lundi 9 février 2009

Cowboys Fringants


Les cowboys fringants. Québécois d'origine et fiers de l'être, ce groupe au nom pour le moins comique a achevé sa tournée européenne samedi soir sur le sol Suisse, à l’Arena de Genève pour regagner l’hiver de leur pays natal. Faut dire que le peu de neige urbaine leur met probablement le moral à zéro.

Tryo, Matmatah sont probablement des groupes se rapprochant de ce que propose les cowboys fringants. De Tryo on retiendrait les paroles et leur côté anticonformisme. Toutefois, ils semblent moins acharnés à gueuler contre le système ou le font autrement je ne sais pas, toujours est-il que certains de leurs morceaux comme « en berne » passe et repasse sans mal ! De Matmatah on retiendra la musique, un peu rock alternatif et de belles ballades acoustiques. Finalement, je me demande si Ska-p ne correspondrait pas aussi à établir un parallèle. Moins punk, peut-être aussi moins dénonciateur et plus varié … Il est difficile de les confronter à un autre groupe, mais leur style et inimitable : on pense à un rock-punk-folk-québécois avec bien sûr un accent de là-bas qui rend le tout tellement dépaysant et donc tellement agréable. En bref, y’avait un vent québécois sur l’Arena de Genève samedi soir et on avait la chance d’y être.

C’est en petit comité que nous nous sommes rendus à cette manifestation : Loïc, Benjamin, Perrine et moi. Y’avait bien aussi mon futur fils, mais ne prenant pas de siège…. Perrine et Loïc ont apprécié les albums de ces cowboys fringants, mais sans toutefois capotés, ils m’ont accompagné histoire que je n’y aille pas seul et aussi pour passer un moment entre potes. Ils n’auront pas été déçus, en plus de passer un moment ensemble, nous avons passé une soirée mémorable. Le concert fut époustouflant, à tout point de vue. Les morceaux s’enchainent sans temps mort, la fin de l’un coïncide avec le début d’un autre, c’est incroyable le rythme qu’ils arrivent à tenir. On passe par un maximum de sentiments, on crie, on rit, on pleure aussi même si c’est une façon de parler. Les textes sont simples, mais imprégnés d’une telle vérité qu’ils en deviennent addictifs. Karl, le leader et chanteur, nous fait vibrer au timbre de sa voix, qui n’a pourtant rien d’extraordinaire. Il se passe un je ne sais quoi quand il chante, et sa voix grave parfois tremblante nous fait ressentir largement ce que le groupe a sans doute dû traverser. En bref, les cowboys fringants savent vous prendre aux tripes avec des textes trempés de réalité. Tous les thèmes y passent, la politique, l’environnement, les petits moments historiques du Québec, les expériences de la vie, qu’elles soient drôles ou tristes, tout est là, le répertoire est très varié. Pro environnement ils ne sont pas pour autant virulents et alarmistes comme les grands conglomérats écologiques mondiaux. Ils aiment à parler des folies humaines qui affaiblissent la Terre, folies desquelles ils ne s’excluent pas. Ils œuvrent à rendre les choses meilleures, samedi soir et grâce aux entrées réalisées, c’est 5000 arbres qui seront replantés en Indonésie, un par place, en partenariat avec « Planète urgence ». Musicalement, ils sont énormes, même si ces Québécois préféreraient qu’on emploie le terme « écœurant » ! Les musiciens sautent, tournent, court sans arrêt, à côté, Angus Young semble handicapé, c’est ahurissant une telle énergie. Marie-Annick, la multiinstrumentaliste qui possède une prédilection dans le violon sait vous faire vibrer avec ses interventions inattendues solos endiablées. Elle bouge autant que les autres musiciens avec un violon, ça force le respect ! Une dernière chose, les morceaux vont vite, les paroles aussi et en plus ils chantent en québécois, n’essayez pas de capter les paroles, les albums sont là pour ça !

En tout, ce n’est pas moins de 3h de spectacle, découpées en deux parties plus un, puis deux, puis trois rappels ! Quand je dis « rappel », je ne pense pas à une chanson, mais toute une tripotée. La fin de spectacle, 3ème rappel, un morceau « les étoiles filantes » et des cowboys désireux de quitte le sol européen avec un souvenir d’exception. Ils appellent à nos portables, à nos briquets, à nos dents fluorescentes, à nos poils de nez brillants… pour construite à notre manière une pluie d’étoiles filantes dans l’Arena. Le public joue le jeu, et rapidement c’est un ciel étoilé qui leur apparait, vue de la scène ce doit être splendide, tu parles d’un souvenir …

Les cowboys fringants, c’est vrai, ça fait du bien, mais ça peut faire pleurer aussi. Ils donnent tout ce qu’ils peuvent et de ce que je me souviens ça correspond bien à la philosophie québécoise. Si vous avez l’occasion de les voir sur scène, je ne peux que vous encourager à aller les voir, ça vaut vraiment la peine et comme dirait Karl « en plus qu’on s’amuse comme des malades, on fait du bien à la planète ». J’en appelle maintenant aux Caennais du plat pays du nord. Les cowboys fringants reviennent en France, au mois d’avril pour cinq ou six dates en France dont une pour la ville de Caen alors si vous voulez vraiment vous divertir foncez et ne regardez pas la dépense lol, pour sûr, vous passerez un super moment.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Ils passent à Caen dans 1 mois et demi si tout se passe bien. Avec Debout sur le Zinc cette semaine, Keziah Jones dans 3, je pense qu'on va pas trop s'ennuyer...

Perrine a dit…

tu as tout dit, l'esprit de la soirée est bien retransmis par ce post. spéciale dédicace à Marie-Annick qui m'a clouée au siège tellement elle manie bien son violon. en règle générale se se sont quand même de très bons musiciens qui constituent le groupe, en plus de leur humour bien divertissant.
non c'est sûr vous ne vous ennuierez pas à aller les voir.